La Chaire Deloitte Economie Circulaire a récompensé les travaux de recherche de trois groupes d’étudiants.
Le jury du Prix Designing Tomorrow / Chaire Deloitte Economie Circulaire et Business models durables a examiné les meilleurs travaux transmis par les professeurs intervenant dans le Pré-Master du programme Master In Management (Grande École), qui pour la deuxième année consécutive avait proposé aux 400 étudiants un séminaire transversal consacré à la transition écologique et sociale : « Designing Tomorrow - Business and Sustainability ». Et pour la première fois, ce sont trois prix qui ont été attribués. « Nous en avons choisi trois parce qu’à la fois ils portaient sur des sujets importants, dans l’air du temps, et ils étaient particulièrement réussis. Mais nous aurions pu en prendre une dizaine parmi plus de 80 car les travaux rendus étaient d’une qualité absolument incroyable », ont commenté Valentina Carbone et Aurélien Acquier, co-directeurs scientifiques de la Chaire Deloitte Economie Circulaire et responsables des cours dédiés au sujet dans les différents programmes de l’école depuis 2016, et le professeur Ann-Charlotte Teglborg, coordinatrice du séminaire. « Pour cette deuxième édition, nous avions développé une nouvelle méthodologie autour de l’analyse de controverses, qui amène à essayer de comprendre, face à des problèmes particuliers et qui se prêtent à des points de vue très clivés comme ceux traités, quelles sont les différentes parties prenantes, les acteurs, leurs positions et stratégies, comment un secteur peut évoluer et contribuer à régler le problème de l’impact sur l’environnement ».
Les prix de la meilleure étude Designing Tomorrow 2020 ont été attribués à :
- Mohamed Abbassi, Eloi Chapelon, Ahmed-Yassine Charki, Benoit Mailleux et Arnaud Sala pour leur travail intitulé « Les obligations vertes : miracles ou mirage ? » et supervisé par Valentina Carbone. « Certains acteurs émettent des doutes quant à l’efficacité de cet outil, expliquent les lauréats dans leur mémoire. En effet, il n’y a pas consensus quant à son efficacité, que ce soit en termes de rendements ou en termes d’efficacité environnementale. Pour le moment, le marché des obligations vertes prend plus la forme d’un "western" que d’un marché structuré, il convient donc de mettre en place les politiques adéquates afin d’assurer sa pérennité ».
- Olivier de Guilhermier, Romain Fernex, Grégoire Schrimpf, Anissa Smati et Anthony Passareira pour leur mémoire intitulé « L'énergie nucléaire est-elle la clef ou l'obstacle à la transition énergétique ? » et supervisé par Laurence-Claire Lemmet. « La dissonance à laquelle l’opinion publique est en proie à chaque fois qu’on lui pose la question du rôle du nucléaire dans la transition énergétique (…) est d’autant plus compréhensible que le débat présente une part d’inconnu et nécessite d’importantes connaissances techniques », constatent-ils.
- Sami Fadil, David Delloue, Aliénor Main de Boissiere, Maëlys Helloco, Ulysse Bosche et Victor Raby pour leur mémoire intitulé « L'industrie aéronautique face à l'urgence climatique » et supervisé par Aurélien Acquier. « Considérant l’aviation comme un domaine économique et politique stratégique, certains acteurs voient dans l’industrie aéronautique un secteur d’avenir et dans la technologie un moyen efficace pour freiner les émissions, expliquent-ils. D’autres sont partisans de la décroissance du secteur aérien et considèrent qu’il est nécessaire de freiner la dynamique du trafic et d’arrêter les projets aéroportuaires ».
Campuses