Chaque année, l’Option E (Entrepreneuriat) accueille sur les campus de Paris (depuis 2007), Madrid (depuis 2012), Berlin (depuis 2016) et Londres (depuis 2017) plus d’une centaine d’élèves de ESCP mais aussi d’autres écoles partenaires (ingénieurs, design, informatique…) attirés par l’expérience entrepreneuriale.
Une pédagogie basée sur la fabrication du sens
Apprendre à entreprendre, c’est tout sauf consommer des heures de cours dans une salle de classe. Les entrepreneurs sont des créateurs qui font évoluer à la fois les marchés et nos sociétés. Ainsi Frédéric Mazzella n’était pas un simple client SNCF, il a fabriqué la culture du covoiturage avec Blablacar et a changé notre rapport à l’espace et à la propriété. C’est ce que découvrent les élèves au sein de l’Option E qui n’est pas seulement là pour apprendre le monde tel qu’il est mais aussi pour apprendre aux futurs entrepreneurs à changer le monde tel qu’ils voudraient qu’il soit.
"Suivre cette option n’est pas une utopie mais une hétérotopie au sens de Michel Foucault. C’est un espace-temps qui existe réellement mais où l’on peut vivre "en dehors du réel" afin de transformer le monde et se transformer soi-même. Cette expérience n’est pas celle d’une simple scolarité, c’est aussi et surtout une expérience de vie" explique Sylvain BUREAU, Professeur ESCP et Directeur Scientifique de l’Institut Jean-Baptiste Say.
Les élèves apprennent de nombreuses expertises et notamment l’agilité et la capacité à faire face à l’inconnu. «Nous nous appuyons notamment sur l’Art Thinking, une méthode qui permet de créer de l’improbable avec certitude. Nous organisons des séminaires « Improbable » pendant lesquels les étudiants créent une œuvre d’art qui permet de questionner nos certitudes et envisager de nouveaux possibles » indique Sylvain Bureau.
En plus de ce projet artistique, d’autres grands moments émaillent ce parcours de 4 mois :
une exploration de la Sillicon Valley, l’Entrepreneurship Festival qu’ils doivent co-organiser, une mission de conseil auprès d’une start-up… et la création d’une entreprise innovante.
Les étudiants apprennent également que le succès passe par la prise de recul et une très bonne connaissance de l’écosystème. Ils apprennent à être ambitieux… mais collectivement.
Cette année, ils étaient 35 à Paris, accueillis le 13 décembre dernier pour présenter leurs projets de création d’entreprise dans les locaux de RCI Bank and services qui a rejoint en début d’année EY en tant que partenaire de l’Institut Jean-Baptiste Say.
9 projets et un jury avisé représentant ESCP, EY, RCI Bank and services et des acteurs de l’écosystème entrepreneurial. Le choix a été difficile pour le Jury compte tenu de la grande qualité des présentations comme en témoigne Hélène TAVIER, DRH, RCI Bank and services :
"J’ai vraiment été impressionnée par la qualité des pitchs et des présentations, l’analyse de la concurrence, les analyses de business cases, les tests clients comme la mise au point d’un prototype m’ont semblé d’un très bon niveau. De plus, j’ai noté que beaucoup des projets présentés avaient été travaillés dans un but de générer un profit mais également dans un esprit d’économie solidaire ou citoyenne. C’est notamment le cas des projets qui ont été primés. Le souhait de donner du sens à l’action et de créer de la valeur au-delà de la valeur financière est ce qui m’a le plus marqué dans ce cru 2018."

Un grand bravo à Théo SCUBLA et Eymeric GUINET, vainqueurs du Prix du Meilleur Projet avec Wero de Wintergreat, qui permet aux entreprises de recruter leurs futurs talents parmi les réfugiés.
Félicitations à Chloé CABANTOUS, Marguerite DELORMEL, Alice HE, Audouin MARTIN DE FRÉMONT et Anouk VEBER pour le Prix du Meilleur Pitch pour leur projet de boisson appelée AKUNA.
Et le Prix Coup de Cœur du Jury a été attribué pour le projet DOOF. Henri BERGOT, Sébastien BOULOC, Clément DUTARTRE, Alberto GIORDANA et Eliott GOURVIL avaient choisi de proposer une solution permettant de lutter contre le gaspillage alimentaire. Ils ressortent de ce programme grandi : "on se connaît mieux soi-même car on s’est beaucoup impliqué et exposé personnellement. On est à la fois très bien entouré et très libre. Il faut donc être proactif en permanence et aussi savoir accuser le coup et rebondir. On gagne beaucoup de maturité en endossant le costume d’un entrepreneur et comprendre le courage, la ténacité et l’humilité qu’une telle aventure requiert."

Une pédagogie basée sur l’engagement
En rompant avec l’enseignement classique des grandes écoles pour mettre les étudiants en interaction avec le monde réel, ce programme crée de l’engagement, fort levier d’apprentissage.
Il répond par ailleurs à la quête de sens.
120h de cours après… les étudiants sont transformés en une meilleure version d’eux même.
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