La Prof. Géraldine Galindo et la doctorante Chaïmae Bennis ont publié une étude de cas portant sur Michelin et permettant de mieux comprendre l’évolution des compétences engendrée par la digitalisation dans les usines.

Publié par la CCMP (Centrale de Cas et de Médias Pédagogiques), ce cas pédagogique porte sur Michelin, leader mondial dans la fabrication de pneumatiques notamment - mais pas seulement. Au-delà de la diversification de son activité, le groupe a engagé une « quatrième révolution industrielle » à base de mobiquité, de temps réel, de « big data » et d’intelligence artificielle, mais où l’humain occupe une place centrale. Michelin, qui n’a pas de fonction RH mais un « service du personnel » au service de la personne, parce que « dans personnel, il y a (le mot) personne », s’interroge logiquement sur l’impact de cette transformation sur les compétences dans les usines, non seulement des ouvriers, mais aussi de la maintenance et du management.

Ce sujet est rendu d’autant plus pertinent par le développement fulgurant de l’industrie 4.0, qui conduit l’opérateur à composer avec une multitude d’injonctions et de tensions nouvelles. Un contexte qui exige de cet acteur des capacités d’adaptation (à de nouvelles pratiques, de nouvelles organisations, de nouveaux outils…), en plus de capacités d’alignement aux normes en vigueur.

En immersion chez Michelin

Écrit par Géraldine Galindo, la directrice scientifique de la chaire Une Usine pour le Futur, et Chaïmae Bennis, le cas est issu du projet de recherche porté par cette dernière : un travail doctoral qui l’a amenée à confronter ses hypothèses à la réalité du terrain, en immersion dans des usines de Safran et Michelin, partenaires de la chaire.
À travers trois missions différentes, le cas amène les étudiants à s’immerger eux aussi chez Michelin, pour mieux leur apporter des éléments de réflexion théoriques et managériaux.

L’enjeu est capital pour les fonctions du personnel, dans la mesure où elle permet de participer au débat RH en positionnant cette fonction comme un incubateur à l’ambidextrie individuelle, et un moteur pour son développement et sa diffusion.
Car comme Chaïmae Bennis l'expliquait avant même la fin de ses visites d’usines et immersions chez Safran et Michelin, « il s’agit de nous intéresser à la manière dont les différents projets de transformation digitale s’insèrent dans une dynamique de changement collectif, tant au niveau du projet global des entreprises que de la capacité à changer des individus et de l’entreprise »…

 

 

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