Le KPMG Professorship in New Generation Management, qui a pour but d’élaborer études et réflexions auprès de la Génération Z pour repenser le management des entreprises de demain, a prévu de mener une étude de terrain portant sur ce sujet.

« Jamais l’esprit d’entreprendre et d’innover n’avait été autant plébiscité par les jeunes », constate le professeur David Chekroun. Et de citer de nombreuses études et notamment celle d’Elisabeth Soulié, selon laquelle plus de la moitié des Z souhaiteraient « monter sa boîte » afin de pouvoir allier travail et passion, donner du sens à son action ou encore échapper à l’autorité hiérarchique et aux codes rigides des structures traditionnelles en étant son propre patron. Que cela soit lié à l’essor ou même l’âge d’or des start-ups (10 000 recensées en France), cela laisse d’après le directeur scientifique et l’équipe du Professorship in New Generation Management peu de place au doute. « Mais il ne s’agit pas tant d’expliquer cet enthousiasme que de l’expliciter, de le donner à voir avant de et pour le comprendre ».

C’est dans cette optique que l’activité recherche du Professorship se déploie autour d’un projet intitulé Génération Z, entrepreneuriat et innovation managériale : « dans la double perspective de fournir un contenu à la fois réfléchi et accessible (production d’interviews auprès des Z entrepreneurs, articles de réflexion et d’analyse pour la presse écrite) nous nous proposons de mettre en avant les expériences (réussies souvent, mais aussi manquées) d’entrepreneuriat des membres de la génération Z, et de renverser en un sens le rapport au savoir qui a cours dans l’étude démographique que nous avons entreprise : apprendre directement des Z plutôt que les étudier, adopter une posture d’humilité et non pas de sachant face à leur discours », poursuit-il.


Il n’est cependant pas nécessaire, pour lui, de circonscrire ce pôle du Professorship aux seules activités entrepreneuriales. Bien au contraire : « L’élargir aux formes nouvelles de management, de gouvernance ou de structuration de l’entreprise, notamment à celles qui ont cours au sein de grands groupes, devra permettre une meilleure compréhension de la relation de collaboration entre la génération Z et l’entreprise ». Et de prendre l’exemple de la mise en place de « shadow comex » au sein de grands groupes comme Accor ou Engie : certaines innovations n’auraient jamais vu le jour sans ces comités exécutifs au sein desquels les jeunes talents de l’entreprise se voient donner une « consigne d’impertinence » et la mission de faire bouger les lignes. « L’étude de telles expériences, de la façon dont elles ont été vécues par les deux parties et de ce qu’elles permettent concrètement d’obtenir, doit nécessairement enrichir notre façon de penser la collaboration et la prise de décision au sein de l’environnement professionnel, ajoute-t-il. En somme, il s’agira de partir de l’expérience des Z en entreprise, la recueillir, la mettre en avant et en tirer les enseignements relatifs aux bonnes pratiques managériales. Apprendre des Z en même temps que les comprendre ».

Campuses